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Baptême
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12 mars 1753
à
Rennes 35000
Saint Germain
Marié le 12 juin 1787, Rennes, 35000, Ille et Vilaine, Bretagne, France, avec Julie Pauline DESCHAMPS de LA PORTE 1769-1841 dont
Divorce le 12/11/1793 Rennes!!! Annulation de divorce le 29 vent an3
Paul Eugène LANJUINAIS 1799-1872
Notes individuelles (Gilles ROBIN Geneanet)
Avocat en 1771, professeur de droit canonique à Rennes en 1775, élu aux États de Bretagne en 1779, il prit violemment à partie les ordres privilégiés ; en 1788, il publia notamment "Réflexions patriotiques", une critique acerbe de la noblesse.
Rédacteur des cahiers de doléances du Tiers-État de la sénéchaussée de Rennes, il fut élu aux États généraux et fut, avec Le Chapelier, un des principaux fondateurs du Club Breton, ancêtre du Club des Jacobins. Orateur prolixe, membre du Comité ecclésiastique, il s'opposa à la confiscation des biens du clergé et à la suppression de la dîme. Il fut l'un des principaux rédacteurs de la Constitution civile du clergé. Il proposa également de confier la tenue de l'état civil à la municipalité.
En 1791, il se rallia aux Feuillants, et pendant la législative, il séjourna à Rennes où il devint membre de la Haute Cour nationale.
Élu en 1792 premier député de l'Ille-et-Vilaine à la Convention nationale, il y siégea dans le camp des Girondins. Il s'attaqua aux Montagnards, demanda des poursuites contre les auteurs des massacres de septembre, demanda une garde départementale pour la Convention et le rapport du décret qui ordonnait que Louis XVI serait jugé par la Convention. Nous ne pouvons être à la fois dans la même affaire et législateurs et accusateurs et juges, proclamait-il.
Lors du procès du roi, il vota, sans être juge, précisa-t-il, pour la culpabilité de Louis XVI, pour la ratification du jugement du peuple, pour la réclusion jusqu'à la paix et le bannissement ensuite, sous peine de mort, au cas où Louis rentrerait en France et pour le sursis.
Il s'opposa à la création du Tribunal révolutionnaire, et, le 13 avril 1793, il vota pour la mise en accusation de Marat, dénonça l'existence d'un comité d'insurrection et demanda le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze dont il prit la défense, principalement dans sa lutte contre Hébert. Dénoncé par les sections de Paris, il défendit l'ex-ministre Roland et refusa toute démission ou suspension. Décrété d'arresation le 2 juin 1793, il s'évada et se réfugia à Rennes où il se cacha pendant dix-huit mois. Déclaré traître à la patrie le 28 juillet 1793 par la Convention nationale, il ne la réintégrera que le 18 ventôse an III (8 mars 1795).
Il présidait la Convention lors de l'émeute de prairial. Il fut l'un des rédacteurs de la Constitution de l'an III et s'opposa au 13 vendémiaire.
Réélu au Conseil des Anciens par 73 départements, il opta pour l'Ille-et-Vilaine. Membre du Club de Clichy, combattu par les royalistes, il ne fut pas réélu en 1797 et devint professeur de législation à l'école centrale de Rennes. Après le 18 Brumaire, il devint membre du Sénat, où il afficha constamment des idées libérales, mais s'opposa au Consulat à vie et à l'Empire. Il devint néanmoins comte d'Empire en 1808. En 1814, ayant voté la déchéance de Napoléon, il se rallia à Louis XVIII, devint membre de la chambre des pairs, le 4 juin 1814; soutint à nouveau Napoléon durant les Cent-Jours et reprit sa place à la chambre des pairs à la Seconde Restauration, s'opposant à l'exécution de Ney.
Depuis 1808, il faisait partie de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Commandeur de la Légion d'honneur.
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